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Libération

En Polynésie, le Covid prospère en raison du fléau de l’obésité

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La pandémie de Covid-19 en Francedossier
En Polynésie française, où le variant delta circule massivement, on compte 40% d’obèses et 70% de personnes en surpoids, qui présentent des risques accrus d’hospitalisation ou de décès en cas de contamination.
Des lits ont été dressés dans le hall du centre hospitalier de la Polynésie à Papeete, le 20 août, en raison de l'afflux important de patients. (Mike Leyral/AFP)
publié le 25 août 2021 à 19h25

Confinée pour au moins quinze jours, la Polynésie française subit une reprise épidémique, avec 1 061 nouveaux cas et 17 décès répertoriés ces dernières vingt-quatre heures, qui inquiète les autorités et les Polynésiens, complètement vaccinés à seulement 32 %. Depuis le mois de juillet, l’arrivée brutale du variant delta submerge les hôpitaux et laisse les soignants, trop peu nombreux, exsangues face à l’afflux quotidien de patients à risques. Sur l’ensemble des archipels, on compte 70 % de personnes en surpoids et 40 % d’obèses, très vulnérables au Covid-19 avec des risques d’hospitalisation et de mortalité élevés d’après les études menées depuis mars 2020.

En métropole, où le taux d’obésité est moitié moins élevé qu’en Polynésie, la part de patients obèses admis en réanimation attendrait les 47 %, selon une étude du CHRU de Lille. Le taux de mortalité reste, lui, encore difficile à définir. Au centre hospitalier du Taaone, à Tahiti, Laure Baudouin, chef du service anesthésie-réanimation, alerte sur une situation encore plus préoccupante : «Nous constatons que 80 à 90 % de nos patients en réanimation C