Les rapports se suivent mais la Seine-Saint-Denis reste, par n’importe quel bout qu’on la prenne, sous-dotée, les moyens de l’Etat demeurant bien en deçà des besoins de ce département, le plus pauvre de la France métropolitaine. Un nouveau rapport parlementaire rendu public ce jeudi 30 novembre par Christine Decodts, députée Renaissance du Nord, et Stéphane Peu, son collègue PCF de Seine-Saint-Denis, confirme le diagnostic formulé en 2018 par leurs prédécesseurs, les députés LR François Cornut-Gentille et LREM Rodrigue Kokouendo. Le tandem avait alors passé au crible «l’action de l’Etat dans l’exercice de ses missions régaliennes» pour conclure à sa relative inefficacité, et ce en dépit de l’accumulation au fil des décennies de nombreux dispositifs dérogatoires pour tenter de ramener le territoire dans le droit commun. L’une des clés d’explication de ce rapport qui avait fait grand bruit était la gestion des ressources humaines étatiques, marquée par un fort turn-over de personnels inexpérimentés, ne pensant qu’à en repartir sitôt nommés.
La mission d’évaluation avait débouché sur un plan, dévoilé en octobre 2019 par le Premier ministre d’alors, Edouard Philippe : «L’Etat plus fort en Seine-Saint-Denis». Quatre ans plus tard, Stéphane Peu et Christine Decodts se sont attelés à en tirer un premier bilan, synthétisé dans un docu