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Chronique

En temps de guerre, les hôpitaux face à un condensé insupportable

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Gaza, l'engrenagedossier
Débordés par le nombre de blessés, les hôpitaux servent aussi à se cacher lorsque éclate une guerre ou bien de lieux où se protéger des bombardements. Gaza, déjà exsangue, ne fait pas exception.
Une famille en deuil à l'hôpital de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, samedi 11 novembre 2023. (Fatima Shbair/AP)
publié le 14 novembre 2023 à 8h15

Il y a une lourde gêne à parler aujourd’hui des difficultés des hôpitaux en France, de la crise des moyens ou du mal-être du personnel hospitalier, voire des temps d’attente qualifiés d’insupportables dans les services d’urgence. Car ces jours-ci, l’hôpital est tête en bas. Ces derniers jours, la moitié des 36 hôpitaux de Gaza, régulièrement bombardés par l’armée israélienne depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre, ne fonctionnaient «plus du tout», selon l’Organisation mondiale de la santé (20 sur 36 selon l’agence de l’ONU chargée de l’humanitaire, Ocha). Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, s’alarmait même d’avoir «perdu le contact» avec ses interlocuteurs à l’hôpital Al-Shifa de Gaza, le plus grand du territoire, cible d’«attaques répétées».

Des hôpitaux perdus comme des radeaux dans une mer guerrière. Dimanche 5 novembre, le porte-parole de l’armée israélienne a déclaré que les hôpitaux, dont celui d