Il y a une lourde gêne à parler aujourd’hui des difficultés des hôpitaux en France, de la crise des moyens ou du mal-être du personnel hospitalier, voire des temps d’attente qualifiés d’insupportables dans les services d’urgence. Car ces jours-ci, l’hôpital est tête en bas. Ces derniers jours, la moitié des 36 hôpitaux de Gaza, régulièrement bombardés par l’armée israélienne depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre, ne fonctionnaient «plus du tout», selon l’Organisation mondiale de la santé (20 sur 36 selon l’agence de l’ONU chargée de l’humanitaire, Ocha). Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, s’alarmait même d’avoir «perdu le contact» avec ses interlocuteurs à l’hôpital Al-Shifa de Gaza, le plus grand du territoire, cible d’«attaques répétées».
Des hôpitaux perdus comme des radeaux dans une mer guerrière. Dimanche 5 novembre, le porte-parole de l’armée israélienne a déclaré que les hôpitaux, dont celui d