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Interview

Espérance de vie en bonne santé : «Les maladies du grand âge se déclarent un peu plus tard et on les soigne mieux»

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Santé mentaledossier
Pour le statisticien Thomas Deroyon, auteur d’une étude sur l’espérance de vie sans incapacité publiée ce mardi 31 décembre, l’amélioration de 2023 peut s’expliquer par l’amélioration de la médecine et de la prévention.
A Réalmont, dans le Tarn. Cette année, les questions ont été posées en face-à-face contrairement aux années Covid, où l’on réalisait cette enquête par téléphone. (Garo/Phanie. AFP)
par Axelle Debaene
publié le 31 décembre 2024 à 18h05

Une nouvelle encourageante pour terminer l’année. En 2023, nous avons vécu mieux et plus longtemps que les années précédentes. A 65 ans, les femmes peuvent espérer vivre encore 12 ans sans incapacité, c’est-à-dire sans être limitées dans les activités de la vie quotidienne, et les hommes 10,5 ans, selon une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) publiée ce mardi 31 décembre. Une légère augmentation par rapport à 2022 (11,8 ans d’espérance de vie sans incapacité pour les femmes et 10,2 ans pour les hommes). Pour Thomas Deroyon, statisticien et auteur de l’étude, cette amélioration est due, entre autres, aux progrès de la médecine, de la prévention, et des conditions de vie en général.

Qu’est-ce que l’espérance de vie sans incapacité ?

Cet indicateur répartit les années d’espérance de vie entre les années qui sont vécues sans problème de santé limitant les gens dans leur vie quotidienne et les années qui sont vécues avec ces problèmes de santé. On s’appuie sur les réponses d’un échantillon d’environ 25 000 personnes à la question suivante : «Etes-vous limité, depuis au moins six mois, à cause d’un problème de