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Libération
Drame

Essonne : une patiente de 20 ans meurt aux urgences après des heures d’attente

Une femme atteinte d’une maladie génétique est morte d’un arrêt cardiaque mercredi 8 janvier aux urgences du centre hospitalier de Longjumeau (Essonne) après être restée longtemps sur un brancard, selon «le Parisien». Une enquête interne a été ouverte.
Dans les couloirs de l'hôpital de Longjumeau, en 2018. (Mathieu Thomasset /Hans Lucas. AFP)
publié le 9 janvier 2025 à 21h12

Une jeune femme de 20 ans est décédée mercredi 8 janvier après-midi dans un box du service des urgences du centre hospitalier de Longjumeau (Essonne) après avoir passé plusieurs heures sur un brancard, rapporte Le Parisien. Selon le journal, cette patiente atteinte d’une maladie génétique a été admise à l’hôpital quelques heures plus tôt, entre mardi soir et mercredi matin. Une enquête interne doit déterminer l’origine de sa mort et l’existence d’éventuels manquements dans sa prise en charge.

L’édition locale du quotidien explique qu’à son arrivée, la jeune femme est en hyperthermie et qu’elle «est bien debout sur ses deux jambes, accompagnée par sa famille». Sa maladie s’attaquerait aux globules rouges, «pouvant entraîner une anémie». Si elle a bien été vue par un infirmier, avant d’être installée sur un brancard, «son état se serait progressivement dégradé, tout au long de la journée».

Le personnel n’aurait remarqué sa condition qu’après de longues heures, assure le Parisien : «Ce n’est qu’en milieu d’après-midi, vers 16 heures, lors de son transfert au scanner, que le personnel aurait constaté cette dégradation.» Une source indique au journal que la jeune patiente a ensuite fait un arrêt cardiaque à son retour du scanner. Malgré l’intervention du Service mobile d’urgence et de réanimation (Smur), sa mort est constaté dans la soirée, vers 19 h 30.

Une enquête interne est en cours mais certaines sources évoquent au Parisien de «possibles dysfonctionnements» et l’absence de «lits d’aval» - des places pour des hospitalisations «de quelques jours» – dans le service. Ainsi, plusieurs patients qui requièrent d’être alités le sont dans des couloirs ou dans des box. Les lieux étant alors surchargés de patients. «Année après année, on a fermé les lits, réduit les effectifs. Ce genre de drame devait arriver», souligne une source syndicale auprès de nos confrères. Le groupement hospitalier du Nord Essonne (GHNE), duquel dépend le centre hospitalier de Longjumeau, a par ailleurs «connu une baisse de 20 % de ses lits en médecine, chirurgie et obstétrique (MCO)», expliquait le député (PS) de la sixième circonscription de l’Essonne, Jérôme Guedj, en juin à l’Assemblée.