C’est finalement la bonne idée : faire l’impasse sur la question de la crise et les moyens. Et imaginer tout simplement l’avenir de la pédopsychiatrie, cette discipline essentielle mais aujourd’hui sinistrée. C’est en tout cas l’idée du rapport que vient de terminer le professeur Bruno Falissard, qui préside la Société française de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent et des disciplines associées, intitulé «Quelle pédopsychiatrie pour le second quart du XXIe siècle ?», que Libération a pu consulter.
La crise et les plaintes ont en effet souvent pour conséquences de tout obscurcir. On ne voit plus rien et on n’entend que des plaintes. Or la pédopsychiatrie subit un bouleversement impressionnant, avec un nombre sans égal de postes vacants (30 % des postes de psychiatres hospitaliers sont sans titulaire), près de 20 départements en France sans le moindre spécialiste, des listes d’attente interminable – de six mois en moyenne – dans les moindres lieux de consultation, et enfin dans un contexte général d’une multiplication de pathologies psychiatriques chez les enfants et adolescents depuis le confinement.
Au rapport
Dans ce contexte, ce rapport est impor