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Libération
Chronique «Aux petits soins»

Et si on s’intéressait vraiment à la qualité des soins en médecine…

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Dans un ouvrage qui paraît mercredi 15 mai, les professeurs François Bourdillon et André Grimaldi suggèrent des réponses pragmatiques aux failles de notre système de santé. Et en particulier à la question de la qualité des soins.
CHU de Bordeaux dans le sud-ouest de la France, le 17 avril 2024. (Philippe Lopez /AFP)
publié le 14 mai 2024 à 5h57

Le professeur André Grimaldi est une figure dans le monde la santé. Diabétologue de renom, militant insatiable du service public et d’une médecine de qualité, on l’enferme parfois dans une posture d’idéologue critiquant systématiquement la politique de santé actuelle. Peut-être l’a-t-il été, mais depuis des années il cherche des leviers pour sortir de ce lent effondrement de notre système de santé, passé de meilleur au monde à désespérant.

Mercredi 15 mai, avec François Bourdillon, ancien directeur de l’agence Santé publique France, il sort un livre, préfacé par Didier Sicard, ancien président du Comité d’éthique, qui ne paye pas de mine : Notre santé. 7 questions 7 réponses (Odile Jacob). Ce petit ouvrage est pourtant une mine de solutions et suggestions pour en finir avec l’immobilisme actuel. Rien de spectaculaire, mais des constats, des remarques et des remèdes. Prenons par exemple la question de la qualité des soins, et de leur pertinence. On le sait, on le répète et on l’écrit : «20 à 30 % des actes ou des prescriptions ne sont pas justifiés. On compte, chaque année, environ 200 000 hospitalisations et au moins 10 000 décès secondaires aux traitements, dont 30 % au moins seraient évitables», rappelle André Grimaldi. Sans oublier les étonnante