Une surveillance renforcée à l’aéroport et au port de Mayotte… Les autorités françaises se doutaient bien que la mesure serait insuffisante pour empêcher le choléra de se propager sur l’île, depuis que le vibrion circule dans les Comores voisines. L’archipel, parmi l’un des plus pauvres au monde, est en effet en proie à une épidémie de choléra depuis le 2 février. Le 13 mars, le ministère de la Santé de Moroni, la capitale, annonçait 227 cas et 12 décès, confirmant que «cette maladie mortelle est de retour». Or, tous les jours ou presque, des Comoriens fuient leur pays et tentent d’accoster sur l’eldorado français, pour y trouver du travail, s’éduquer, se soigner aussi. C’est sans doute ce qui a motivé une femme originaire d’Anjouan, à seulement 70 km de Mayotte, arrivée dimanche à bord d’un «kwassa-kwassa», une barque motorisée pilotée par un passeur. Souffrant de vomissements et de diarrhées, la migrante de 23 ans a appelé le Samu. Prise en charge au village de Passamaïnty, dans la banlieue sud du chef-lieu Mamoudzou, elle a été hospitalisée et isolée dans une unité dédiée à l’épidémie. Aujourd’hui, son état est «stable» et el
Crise sanitaire
Face au premier cas de choléra à Mayotte, les autorités sanitaires se mobilisent : «Ne jamais dire que la situation est sous contrôle»
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Des policiers effectuent des contrôles d'identité dans le village de Passamaïnty, dans la banlieue sud du chef-lieu Mamoudzou, (Bastien Doudaine/Hans Lucas. AFP)
publié le 20 mars 2024 à 10h51
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