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Face aux AVC, une «prévention insuffisante» et des «pertes de chances considérables» pour les patients, alerte la Cour des comptes

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Dans un rapport publié ce mardi 28 octobre, l’instance pointe l’«essoufflement» préoccupant du dispositif national de lutte contre ce qui représente la troisième cause de mortalité en France.

L’AVC touche chaque année environ 120 000 personnes. ( Jessica Bordeau /BSIP. AFP)
Publié le 28/10/2025 à 20h06

C’est un exemple parmi d’autres de l’enkystement des politiques publiques de santé, sur fond de valse effrénée des ministres. Dans un rapport dévoilé ce mardi 28 octobre, veille de la journée mondiale de l’accident vasculaire cérébral (AVC), la Cour des comptes pointe l’«essoufflement» préoccupant du pilotage national de la politique de lutte contre ces dysfonctionnements neurologiques brutaux, symptomatiques de l’obstruction ou de la rupture d’une artère cérébrale.

L’enjeu est d’importance. L’AVC, qui touche chaque année quelque 120 000 personnes, est la première cause de handicap physique chez l’adulte et la deuxième cause de démence. C’est aussi le troisième facteur de mortalité en France, avec plus de 30 000 morts en 2022, selon Santé publique France. Sa prise en charge mobilise environ 4,5 milliards d’euros par an, dont 1,76 milliard pour la phase aiguë et 2,7 milliards pour limiter les séquelles.

Une hausse redoutée si les politiques ne changent pas

Cette enveloppe, la Cour des comptes entend la contenir. Et ce n’est pas gagné. Pour cause, l’effort de prévention est aujourd’hui «insuffisant». Une pique a priori contre-intuitive. L