L’invasion des variants a commencé. Selon le sondage réalisé la semaine dernière par les laboratoires de virologie de l’Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP), un quart des patients Covid hospitalisés au sein du groupement hospitalier francilien sont désormais porteurs du variant anglais du Sars-CoV-2. «Cette mutation s’étend très rapidement», confirme Vincent Calvez, chef du service virologie de la Pitié-Salpêtrière. Et même de façon exponentielle : selon les deux enquêtes flash réalisées par Santé publique France, le variant anglais représentait en Ile-de-France 9 % des prélèvements PCR positifs le 8 janvier, et 18 % le 27 janvier… «Ce variant est plus adapté à l’homme et donc plus transmissible. On a désormais la certitude qu’il va remplacer la souche actuelle, et mettre de nouveau sous forte pression les services hospitaliers», poursuit le professeur Calvez.
La menace est hexagonale. Même la Bretagne, région relativement épargnée par les premières deux vagues Covid, est sur le qui-vive. Pour cause, la présence du variant britannique était suspectée dans 33 % des tests positifs analysés dans l’enquête flash du 27 janvier, soit très nettement au-dessus de la moyenne nationale d’alors (14 %). «Ce résultat ne reflétait pas bien la réalité», corrige le professeur Pierre Tattevin, chef