Le propos est court, mais il détonne : «Nous entamerons la sortie progressive du système institutionnel qui entraîne une forme de ségrégation sociale des personnes en situation de handicap.» Dans son programme, Yannick Jadot propose une rupture. Sur les douze candidats à la présidentielle, il est le seul à envisager la fin des institutions spécialisées accueillant des personnes handicapées. Sollicitée par Libération, son équipe de campagne précise : «La société dans laquelle nous vivons est validiste, c’est-à-dire faite pour les personnes valides. En pratique, cela implique pour les personnes en situations de handicap une forme de ségrégation sociale dans des pans entiers de leur vie quotidienne : école, études supérieures, travail, etc. […] Nous sommes donc favorables à une désinstitutionnalisation progressive, ce qui implique la fermeture de structures spécialisées ou a minima leur rapprochement des structures en milieu ordinaire pour permettre une articulation.» Un «a minima» qui vient, il est vrai, tempérer la promesse de départ.
La demande de fermeture des établissements pour enfants et adultes handicapés (ce que l’on appelle la «désinstitution