Il est rare qu’un sujet mette autant d’accord Richard Ferrand et les bancs les plus à gauche de son hémicycle. «Les établissements qui accueillent des personnes âgées dépendantes ou en perte d’autonomie ne devraient pas être à but lucratif. L’or gris, ce n’est pas du business», a déclaré le président de l’Assemblée nationale, fin janvier, juste après la sortie des Fossoyeurs, le livre-enquête du journaliste Victor Castanet. La veille, le candidat communiste à la présidentielle, Fabien Roussel, ne disait pas autre chose : «Certains font le choix de se faire du pognon sur le dos de nos aînés. Il ne devrait pas y avoir d’objectif de rentabilité sur le grand âge», a déclaré le patron du PCF, militant pour «que toute forme de gestion d’un Ehpad soit à but non lucratif» et qu’il n’y ait «plus d’établissements dont l’objectif est de gagner de l’argent». Même position pour un autre député du Nord, l’insoumis Adrien Quatennens : <
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Faut-il interdire les Ehpad à but lucratif?
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Le taux d’encadrement tout personnel confondu (ratio équivalent temps plein/places dans les établissements) était, il y a quatre ans, de 49,3 dans les Ehpad privés commerciaux, et 59,6 dans ceux à but non lucratif, selon la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (Manolo Mylonas/Divergence)
publié le 5 février 2022 à 17h11
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