Menu
Libération
Enquête

Festifs ou accros, les chemsexeurs sur une ligne fragile

Article réservé aux abonnés
Procès de Pierre Palmadedossier
Dossiers liés
Depuis l’accident provoqué par Pierre Palmade, la pratique, à risques, visant à consommer des substances avant les rapports sexuels fait l’objet d’amalgames et d’une diabolisation homophobe. Rencontre avec des chemsexeurs qui témoignent de leur pratique récréative ou addictive.
L'usage sexualisé de drogues pourrait concerner 100 000 à 200 000 personnes en France, selon un rapport dédié rendu au ministère de la Santé en 2022. (Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération)
publié le 26 février 2023 à 7h55

L’humoriste Pierre Palmade, testé positif à la cocaïne et aux médicaments de substitution lors de l’accident de la route qui a fait trois blessés graves, dont une femme enceinte qui a perdu son bébé à naître, a été mis en examen le 17 février pour homicide involontaire. Cela faisait «plus de vingt-quatre heures que Pierre Palmade faisait la fête chez lui avec quatre autres jeunes gens et qu’il consommait diverses drogues, notamment des drogues de type chemsex en injection», affirme dans la foulée BFM. Malgré l’absence de confirmation du procureur, la polémique est lancé. «Depuis deux semaines, on a l’impression que la France découvre coup sur coup la cocaïne puis le chemsex, et certains discours caricaturaux sur les drogues ressortent», relate Mario Blaise, psychiatre et chef du service d’addictologie de l’hôpital Marmottan, à Paris.

La pratique, connue depuis une dizaine d’années et dont nous alertions sur les dangers après plusieurs overdoses dans la communauté gay, dès 2017, fait aujourd’hui l’objet d’amalgames problématiques et d’une diabolisation sur fond d’homop