On le savait depuis lundi et un reportage dans le 20 heures de France 2 : le lendemain, mardi 24 septembre, Loïc Résibois allait mourir sur l’île de Ré qu’il adorait, après une sédation profonde. Parce qu’il l’avait décidé. Parce qu’il n’en pouvait plus de lutter contre la maladie de Charcot, pathologie neurodégénérative qui paralyse progressivement tous les muscles jusqu’à l’étouffement. Cet ancien policier, père de deux enfants, avait appris qu’il en était atteint deux ans plus tôt, à 45 ans. Son décès a été annoncé mardi après-midi.
Dans le reportage de France 2, accompagné de sa femme Caroline, son fauteuil roulant placé face à la mer, l’élocution grandement dégradée en l’espace d’à peine six mois mais le propos limpide et ferme, Loïc Résibois explique : «Je suis las de cette existence. Je ne veux pas pousser ma vie au-delà du point de rupture qui ferait passer mon existence de la vie à la survie. Et ce moment est en train d’arriver, je le sens.» Ses efforts pour s’exprimer comme les images de son quotidien l’attestent. Le recours quasi constant au respirateur, la dépendance totale aux autres, la lutte pour tout, y compris pour arriver à manger.
Des adieux publics
Loïc Résibois aura pourtant continué à militer jusqu’au bout : grâce à un l