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Libération
Le billet de Sabrina Champenois

Fin de vie : après la mort de Loïc Résibois, atteint de la maladie de Charcot, poursuivons son combat

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Fin de viedossier
Ce militant pour le droit au suicide assisté est mort mardi à 47 ans, après une sédation profonde. Il réclamait l’examen du texte de loi qui avait été torpillé par la dissolution de l’Assemblée nationale.
Le militant Loïc Résibois, à Amiens le 11 mars. (Fred Haslin/Le Courrier Picard. MAXPPP)
publié le 25 septembre 2024 à 15h05

On le savait depuis lundi et un reportage dans le 20 heures de France 2 : le lendemain, mardi 24 septembre, Loïc Résibois allait mourir sur l’île de Ré qu’il adorait, après une sédation profonde. Parce qu’il l’avait décidé. Parce qu’il n’en pouvait plus de lutter contre la maladie de Charcot, pathologie neurodégénérative qui paralyse progressivement tous les muscles jusqu’à l’étouffement. Cet ancien policier, père de deux enfants, avait appris qu’il en était atteint deux ans plus tôt, à 45 ans. Son décès a été annoncé mardi après-midi.

Dans le reportage de France 2, accompagné de sa femme Caroline, son fauteuil roulant placé face à la mer, l’élocution grandement dégradée en l’espace d’à peine six mois mais le propos limpide et ferme, Loïc Résibois explique : «Je suis las de cette existence. Je ne veux pas pousser ma vie au-delà du point de rupture qui ferait passer mon existence de la vie à la survie. Et ce moment est en train d’arriver, je le sens.» Ses efforts pour s’exprimer comme les images de son quotidien l’attestent. Le recours quasi constant au respirateur, la dépendance totale aux autres, la lutte pour tout, y compris pour arriver à manger.

Des adieux publics

Loïc Résibois aura pourtant continué à militer jusqu’au bout : grâce à un l