«Le sujet de la fin de vie ne peut être abordé que la main tremblante», aurait dit récemment le grand rabbin de France Haïm Korsia à Emmanuel Macron, selon le Monde. Le chef de l’Etat semble avoir bien entendu le message. Le voilà silencieux, comme nous le racontions la semaine dernière. Un président hésitant, repoussant toute décision sur le sujet alors qu’il avait fixé des échéances précises. Des hésitations qui permettent aux partisans ou opposants de s’agiter. La semaine dernière encore, le Figaro a publié une version datant d’il y a deux mois d’un projet de loi. Un texte bizarre, aussi confus que malhabile, ouvrant la voie d’un suicide assisté comme solution à la française, mais permettant une sorte d’exception d’euthanasie qui ne dit pas son nom, évoquant enfin un «secourisme à l’envers». De quoi mettre en ébullition ceux qui ne veulent, ni de près ni de loin, être associés à ce geste.
Chronique «Aux petits soins»
Fin de vie : et si on en finissait avec le supposé «modèle français», prétexte pour l’immobilisme ?
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Fin de viedossier
Lors d'une marche de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité, à Paris le 2 novembre. (Valérie Dubois/Hans Lucas. AFP)
par Eric Favereau
publié le 19 décembre 2023 à 6h15
Enquête Libé
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