Les malades échappent à la double peine. Alors même que le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, qualifiait encore le 8 septembre la mesure de «probable», le doublement des franchises sur les médicaments et les consultations médicales ne figure finalement pas dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2024. En clair, la somme que les assurés sociaux doivent payer de leur poche pour chaque boîte de médicament (0,50 euro) ou visite chez le médecin (1 euro) devrait rester inchangée l’an prochain. Sauf coup de force: le relèvement des franchises relevant du domaine réglementaire et non de la loi, rien n’empêche a priori le gouvernement de l’acter par décret quand bon lui semble. Mais en l’absence de débats parlementaires, il prendrait alors le risque de déclencher une bronca généralisée.
«La prise de médicaments n’est pas un choix»
C’est que la mesure est combattue âprement par les associations d’usagers du système de soin et les professionnels de santé. «On veut faire trinquer les malades, alors que la prise de médicaments n’est pas un choix, ni du confort, mais bien une nécessité absolue, voire vitale !» s’était insurgé le président de France Assos Santé, Gérard Raymond, estimant inepte l’argument de «responsabilisation» des patients développé par Bercy. Une colère relayée le 12 septembre par la