On dirait un jeu de rôle dont les acteurs récitent leur partition. Fin août-début septembre, c’est l’habituel bilan de l’été dans les hôpitaux et en particulier dans les services d’urgences. «Une cinquantaine d’hôpitaux sont actuellement en tension par manque de personnel», a pu affirmer, presque soulagé, mardi 20 août le ministre délégué à la Santé démissionnaire, Frédéric Valletoux. Se montrant même optimiste, il a ajouté : «C’est un peu mieux que l’été dernier et en tout cas les tensions ne sont pas aussi fortes qu’au cours de celui de 2022». Un ordre de grandeur «largement sous-estimé», a rétorqué Marc Noizet, président de Samu-Urgences de France, dans un entretien à Libération. «De très petits établissements ont beaucoup souffert mais des CHU ont aussi été affectés, comme au Havre, à Caen, Rennes, Bordeaux et Grenoble», a-t-il illustré, évoquant des difficultés «généralisées et plus importantes que jamais». Qui a raison, qui a tort ? L’année dernière, en septembre 2023, les uns comme les autres lisaient la même partition. François Crémieux, directeur général des hôpitaux de Marseille, donne son point de vue de praticien.
L’été a-t-il été pénible dans les urgences des hôpitaux de France ?
Je ne peux répondre que de ma fenêtre. Ici, à Marseill