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Interview

François Crémieux, directeur général des hôpitaux de Marseille : «Cet été, les urgences ont mieux fonctionné ici que les années précédentes»

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Alors que des difficultés persistent au niveau national, le responsable des hôpitaux de Marseille souligne l’amélioration de la situation dans ses établissements lors des deux mois estivaux, et un recrutement plus facile que pour d’autres hôpitaux de la région où la situation reste tendue.
A l'hôpital Nord de Marseille, en novembre 2021. (Patrick Gherdoussi/Libération)
publié le 2 septembre 2024 à 14h22

On dirait un jeu de rôle dont les acteurs récitent leur partition. Fin août-début septembre, c’est l’habituel bilan de l’été dans les hôpitaux et en particulier dans les services d’urgences. «Une cinquantaine d’hôpitaux sont actuellement en tension par manque de personnel», a pu affirmer, presque soulagé, mardi 20 août le ministre délégué à la Santé démissionnaire, Frédéric Valletoux. Se montrant même optimiste, il a ajouté : «C’est un peu mieux que l’été dernier et en tout cas les tensions ne sont pas aussi fortes qu’au cours de celui de 2022». Un ordre de grandeur «largement sous-estimé», a rétorqué Marc Noizet, président de Samu-Urgences de France, dans un entretien à Libération. «De très petits établissements ont beaucoup souffert mais des CHU ont aussi été affectés, comme au Havre, à Caen, Rennes, Bordeaux et Grenoble», a-t-il illustré, évoquant des difficultés «généralisées et plus importantes que jamais». Qui a raison, qui a tort ? L’année dernière, en septembre 2023, les uns comme les autres lisaient la même partition. François Crémieux, directeur général des hôpitaux de Marseille, donne son point de vue de praticien.

L’été a-t-il été pénible dans les urgences des hôpitaux de France ?

Je ne peux répondre que de ma fenêtre. Ici, à Marseill