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Fumer favorise l’accumulation de «graisse cachée» dans le ventre, selon une nouvelle étude

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Les travaux d’une équipe danoise attestent d’un lien de causalité entre le fait de fumer et l’obésité abdominale. Même avec un poids normal, le tabagisme entraîne des risques accrus d’infarctus, AVC ou diabète.
On parle «d’obésité abdominale» au-delà d'un tour de taille de 100 cm chez les hommes ou 88 cm chez les femmes. ( Jonathan Nackstrand/AFP)
publié le 26 mars 2024 à 13h06

Se griller une clope pour maigrir : le conseil minceur est pour le moins malvenu (on vous épargne la liste des dangers du tabac) et même contreproductif. Oui, la cigarette peut réduire les chiffres sur la balance, en moyenne de 3 kilos, en raison de l’effet coupe-faim de la nicotine ainsi que de la diminution du goût et de l’odorat. Mais elle fait prendre du ventre et favorise l’accumulation d’une graisse «cachée» entre les organes.

Une équipe scientifique danoise l’atteste dans une nouvelle étude, publiée le 20 mars dans la revue britannique Addiction : «Même si les fumeurs ont généralement un poids corporel plus faible, ils ont tendance à avoir plus de graisse abdominale que les non-fumeurs», écrivent les chercheurs. Conséquence : le «risque de maladies cardiométaboliques augmente».

A l’inverse de celle logée directement sous la peau – visible par les bourrelets et autres «poignées d’amour» –, la graisse abdominale est dite «viscérale» : elle se cache entre les organes, entoure les intestins, le foie, le pancréas. Visuellement, on la repère par le tour de taille : au-delà de 100 cm chez les hommes ou 88 cm chez les femmes, on parle «d’obésité abdominale». Et qu’importe le poids rapporté à la taille, qui forme l’indice de masse corporelle (IMC, l’indicateur uti