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Interview

«Gagner en précision et épargner les cellules saines» : la RIV, une radiothérapie au service des malades du cancer

Depuis 2021, plusieurs centres développent la RIV, une technique utilisant une molécule radioactive pour mieux traiter certaines tumeurs. Désirée Deandreis, la cheffe du service médecine nucléaire à l’Institut Gustave-Roussy, à la pointe dans le domaine, explique cette nouvelle approche.

En deux ans, le service de médecine nucléaire de Gustave-Roussy a doublé le nombre de traitements réalisés, en passant de 250 à 500 par an. (Firas Abdullah/ABC/Andia.fr)
Publié le 06/09/2025 à 10h49

On connaissait la radiothérapie. Depuis quelques années, de nouveaux traitements pour soigner certains cancers bousculent les services de médecine nucléaire – discipline médicale qui consiste à utiliser des produits radioactifs pour traiter les patients. Au cœur de cette petite révolution, un traitement : la radiothérapie interne vectorisée (RIV). A la différence de la radiothérapie externe, encore très souvent employée et qui consiste à cibler une zone précise grâce aux rayonnements, la RIV agit à l’intérieur du corps. Une dizaine de centres et instituts en France proposent cette technique, employée actuellement dans le cas de cancers en stades avancés et en cas d’échec de traitements.

C’est le cas à l’Institut Curie à Paris, au centre Becquerel de Rouen, mais aussi à Lyon, Caen, Rennes, Dijon, Nantes ou Clermont-Ferrand. Depuis 2021, le centre de lutte contre le cancer Gustave-Roussy, situé à Villejuif (Val-de-Marne) est à la pointe dans ce domaine. En deux ans, son service de médecine nucléaire a doublé le nombre de traitements réalisés, en passant de 250 à 500 par an.