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Nomination

Gouvernement Attal : avec Catherine Vautrin, la Santé perd son autonomie ministérielle

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Le gouvernement Attaldossier
Alors que la pression sur le système sanitaire persiste depuis la pandémie de Covid-19, Catherine Vautrin, présidente LR du Grand Reims, a été nommée à la tête d’un portefeuille élargi regroupant le travail et la santé. Une nouvelle preuve du moindre intérêt porté au système de soin en crise par Emmanuel Macron.
La présidente du Grand Reims, Catherine Vautrin, a été nommée ministre de la Santé, du Travail et des Solidarité dans le premier gouvernement de Gabriel Attal. (Frederic Petry/Hans Lucas.AFP)
publié le 11 janvier 2024 à 20h40

Une relégation. Pour la première fois depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Elysée, ce n’est plus un ministre de plein exercice que les acteurs de la santé auront comme interlocuteur. Au prétexte de «gouvernement resserré», la Santé doit désormais cohabiter avec le Travail et les Solidarités au sein d’un portefeuille plus large. C’est perdre en visibilité. Et un peu plus en poids dans les arbitrages. Car, en confiant la responsabilité de ce vaste maroquin à Catherine Vautrin, présidente LR du Grand Reims, Emmanuel Macron marque en creux sa prise de distance avec une thématique très envahissante depuis quatre ans sur fond de pandémie et de crise multiforme du système sanitaire.

Pressentie pour Matignon lors du dernier remaniement, l’ex vice-présidente de l’Assemblée nationale, 63 ans, est une politique accomplie. Mais la santé n’a jamais été son domaine de compétence. C’est donc à un ou une ministre déléguée, dont l’identité ne sera connue que vendredi, qu’il reviendra de la traiter. La perte en ligne est inéluctable. Certes, telle architecture a déjà prévalu par le passé sans trop de dommages. Lors du troisième gouvernement Fillon, ou celui de Jospin, le monde