Une relégation. Pour la première fois depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Elysée, ce n’est plus un ministre de plein exercice que les acteurs de la santé auront comme interlocuteur. Au prétexte de «gouvernement resserré», la Santé doit désormais cohabiter avec le Travail et les Solidarités au sein d’un portefeuille plus large. C’est perdre en visibilité. Et un peu plus en poids dans les arbitrages. Car, en confiant la responsabilité de ce vaste maroquin à Catherine Vautrin, présidente LR du Grand Reims, Emmanuel Macron marque en creux sa prise de distance avec une thématique très envahissante depuis quatre ans sur fond de pandémie et de crise multiforme du système sanitaire.
A lire aussi
Pressentie pour Matignon lors du dernier remaniement, l’ex vice-présidente de l’Assemblée nationale, 63 ans, est une politique accomplie. Mais la santé n’a jamais été son domaine de compétence. C’est donc à un ou une ministre déléguée, dont l’identité ne sera connue que vendredi, qu’il reviendra de la traiter. La perte en ligne est inéluctable. Certes, telle architecture a déjà prévalu par le passé sans trop de dommages. Lors du troisième gouvernement Fillon, ou celui de Jospin, le monde