Un retour de boomerang. Sorti de l’anonymat médiatique et politique avec la crise sanitaire, Olivier Véran en paye aujourd’hui le prix fort. Son rêve de «rempiler» à la tête du ministère de la Santé a vécu. Balayé par la volonté d’Emmanuel Macron de tourner la page la plus douloureuse de son premier quinquennat. «Il faut du sang neuf à la Santé pour porter les prochaines réformes, glisse un proche du chef de l’Etat réélu. Véran n’a pas démérité. Ce n’est pas un échec. Mais il est “contaminé”.» Sa sortie du gouvernement semblait inéluctable et il a été effectivement été remplacé par son ancienne ministre déléguée, Brigitte Bourguignon. Sensible à l’injustice, l’exécutif lui a in extremis proposé un lot de consolation : ministre délégué en charge des Relations avec le parlement et de la vie démocratique. Véran a accepté.
Une tourmente inédite
Pour le neurologue reconverti en politique, la frustration est réelle. A la mesure de l’énergie déployée depuis qu’il s’est assis dans le fauteuil libéré par Agnès Buzyn le 16 février 2020. Car le mandat de Véran se confond avec le combat contre l’épidémie. Un mois après sa nomination, c’est dans une France confinée que l