Avant même d’avoir commencé, les négociations avaient tout d’un raté. En visite en Guadeloupe pour tenter de trouver une réponse au mouvement social qui paralyse l’archipel depuis deux semaines, Sébastien Lecornu devait rencontrer ce lundi matin un groupement d’organisations syndicales et de petits partis politique. Avant de s’entretenir avec les principaux élus locaux. Il n’en a rien été.
Sur la place de la Victoire, lieu hautement symbolique en face de la sous-préfecture de Pointe-à-Pitre, le «collectif des organisations en lutte» avait tout d’abord appelé à un rassemblement, en début de matinée. L’objectif était clairement affiché : faire pression sur le ministre des Outre-Mer pour qu’il accepte de rencontrer la trentaine d’entités qui composent le groupe, seule condition pour que des négociations aient lieu. La veille au soir, Sébastien Lecornu avait expliqué ne vouloir recevoir que quelques représentants du collectif – une dizaine tout au plus – pour s’asseoir autour d’une table et écouter leurs revendications.
Reportage
Pour accueillir le ministre macroniste, environ 200 manifestants se sont r