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Interview

Hausse des arrêts de travail : «Il est sidérant que l’assurance maladie n’étudie pas les conséquences du Covid-19»

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La Caisse nationale de l’assurance maladie exclut les indemnités journalières liées au coronavirus de son suivi des dépenses concernant les arrêts de travail. Un symbole de l’aveuglement plus large des autorités sanitaires sur cette maladie, déplore auprès de «Libération» l’économiste Cécile Philippe.
Dans le calcul du nombre d'arrêts de travail pour maladie, l'assurance maladie a écarté les «indemnités journalières dérogatoires liées au Covid-19». (Benoit Durand/Hans Lucas.AFP)
publié le 1er juillet 2025 à 16h31

Dans quelle mesure la hausse des arrêts maladie en France, importante depuis plusieurs années, est-elle imputable au Covid ? Impossible de le savoir, puisqu’il s’agit d’un angle mort de l’assurance maladie.

Les «propositions pour 2026» afin d’«améliorer la qualité du système de santé et maîtriser les dépenses», récemment publiées par la Caisse nationale de l’assurance maladie (Cnam), placée sous la double tutelle des ministères de la Santé et de l’Economie, décrivent bien une accélération de la hausse annuelle des indemnités journalières en cas d’arrêt maladie. Entre 2010 et 2019, les montants indemnisés au titre des arrêts maladie ont crû au rythme moyen de 2,9% par an. Un chiffre qui bondit à 6,3% de 2019 à 2023.

Mais de manière surprenante, l’impact de la pandémie due au coronavirus n’est pas pris en compte. L’