C’est une tâche ardue qui attend la ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, tant les dossiers épineux s’accumulent. Entre crise existentielle de l’hôpital et progression des déserts médicaux, c’est l’organisation même du système de soin français qui vacille. Emmanuel Macron l’a lui-même reconnu : la revalorisation des «rémunérations des professionnels de santé», les «investissements» dans les établissements de santé et la «simplification de la gouvernance», actés en juillet 2020 par le Ségur de la santé, au lendemain de la première vague de la pandémie de Covid-19, n’ont pas suffi à rétablir la confiance et enrayer la fuite des soignants de l’hôpital public. Pas plus que les aides financières et logistiques accordées aux médecins libéraux durant le premier quinquennat n’ont suffi à mettre fin aux inégalités territoriales croissantes dans l’accès à l’offre de soin de premier recours (près de 6 millions de Français n’ont aujourd’hui pas de médecin traitant).
«Urgence à agir»
Il s’agira donc pour la nouvelle ministre d’orchestrer le «changement de méthode» promis par le candidat Macron. Pour remettre d’aplomb le s