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Hôpital piraté en Essonne: des cyberattaques «crapuleuses» et «peu ciblées»

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Les hôpitaux français ne sont toujours pas équipés pour faire face au risque de piratage informatique, alors qu’un établissement en Ile-de-France est victime d’une tentative d’extorsion depuis ce week-end. Le spécialiste en cybersécurité Nicolas Arpagian décrypte pour «Libération» les enjeux du secteur.
Le Centre hospitalier Sud Francilien à Corbeil-Essonnes reste perturbé par la cyberattaque lancée dans la nuit de samedi à dimanche. (Matthieu Colin/Hemis. AFP)
publié le 23 août 2022 à 17h04

Des infirmiers qui ressortent les calepins et les stylos, des prises en charge retardées, des patients orientés vers un autre hôpital… L’attaque informatique visant l’hôpital de Corbeil-Essonnes, en banlieue parisienne, se révèle «dramatique et inadmissible», selon les mots du ministre de la Santé, François Braun. Ces établissements de santé apparaissent particulièrement à risque face au risque de piratage. En 2021, l’Autorité nationale en matière de sécurité et de défense des systèmes d’information avait relevé en moyenne un incident de ce type par semaine. Des attaques répétées conduisant l’Etat à consacrer une enveloppe de 25 millions d’euros à la cybersécurité des établissements de santé. Encore insuffisant, d’après Nicolas Arpagian, directeur de la stratégie en cybersécurité de Trend Micro, spécialiste de l’analyse de la cybermenace, qui analyse pour Libération les faiblesses des hôpitaux face au risque cyber.

Depuis plusieurs années, les hôpitaux sont des cibles de cyberattaques, pourquoi cela ne change-t-il pas ?

Le contexte reste le même, malgré les déclarations politiques, les hôpitaux restent