C’est un premier pas vers une meilleure reconnaissance de certains cancers comme maladie professionnelle. A l’issue d’un long travail d’expertise, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) vient de recommander à l’exécutif d’inclure les activités exposant aux fumées de soudage et aux fumées métalliques de procédés connexes, à l’arrêté fixant la liste des substances, mélanges et procédés cancérogènes dans le code du travail. Pour le directeur scientifique chargé de la santé au travail à l’Anses, Henri Bastos, une modification de la réglementation devrait permettre de mieux protéger les professionnels exposés à ces fumées toxiques, et si les pouvoirs publics et les partenaires sociaux se saisissent de la question, de faciliter leur indemnisation en cas de survenue d’un cancer du poumon ou du larynx.
Selon l’Anses, il existe un lien de causalité direct entre l’inhalation de fumée de soudage et la survenue de cancers bronchopulmonaires et du larynx ?
C’est exact. Il y a des preuves suffisantes et avérées en faveur d’un lien causal entre l’exposition aux fumées de soudage et ces cancers. En 2018, le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) avait déjà classé les fumées de soudage «ca