En février, après une journée chargée, Chris (1), 21 ans, se relaxe dans la piscine d’un sauna gay parisien. Un stand Aides, association de lutte contre le sida, l’invite à faire un test rapide d’orientation diagnostique (Trod). Quelques minutes plus tard, l’étudiant en biologie apprend le résultat, confirmé à l’hôpital le lendemain : Chris est séropositif. Il a contracté le VIH, virus de l’immunodéficience humaine. «Tout est devenu flou, je n’ai plus rien entendu. Comme si toute la vie que j’avais planifiée s’écroulait devant moi, à 20 ans.»
Quarante ans après la découverte du VIH (le sida désignant seulement les stades les plus avancés de l’infection), les nouveaux diagnostics baissent peu en France, entre -11 à -21 % sur la dernière décennie en fonction des estimations. En 2022, entre 4 200 et 5 700 personnes ont découvert leur séropositivité, rapporte le bulletin de novembre de Santé publique France, sur un total d’environ 200 000 personnes séropositives. Contrairement aux idées reçues, plus de la moitié de ces contaminations (54 %) vient de rapports sexuels hétérosexuels, 1 % de l’u