Cinq minutes suffisent. Grâce à une liste de vingt-cinq questions, le chatbot mis au point par la start-up américaine de soins numériques K Health parvient, dans une grande majorité des cas (84,2 %), à présenter un diagnostic médical semblable à celui d’un médecin en chair et en os. C’est ce que révèle une étude publiée dans «ScienceDirect», coécrite par huit chercheurs de l’école d’économie de Berglas à Tel-Aviv, de K Health et du département de médecine de la Mayo Clinic qui ont épluché, de manière rétrograde, les données collectées par l’intelligence artificielle (IA) entre le 1er octobre 2022 et le 31 janvier 2023.
Le fonctionnement de l’IA est simple : le patient décrit ses symptômes par le biais d’un questionnaire, apporte quelques «précisions démographiques» ainsi que ses antécédents cliniques. Ensuite, le chatbot va offrir au maximum cinq diagnostics au patient, classés par ordre de probabilité. S’il le souhaite, le patient peut ensuite voir un médecin en téléconsultation. Ce dernier aura accès au dossier médical du patient ainsi qu’aux prédictions de l’IA, qu’il pourra valider ou non.
En étudiant les résultats de quelque 102 059 entretiens, les chercheurs se sont aperçus que, dans 84,2 % des cas, les médecins en téléconsultation ont validé au moins un diagnostic prédit par l’IA. Et dans 60,9 % des cas ils ont validé le diagnostic le plus probable. «Nos résultats montre