Brutal télescopage entre la promesse du gouvernement de relever le système de santé, et la réalité du terrain. Alors même qu’en avril le Premier ministre démissionnaire, Gabriel Attal, s’était engagé à accroître encore le nombre d’étudiants en médecine formés chaque année – de 10 000 actuellement à 16 000 en 2027 – pour combler l’actuel déficit de praticiens, c’est à une baisse drastique des ressources médicales que les hôpitaux vont être confrontés dans les prochains mois. Pour cause, le nombre de postes proposés aux nouveaux internes pour la rentrée universitaire 2024-2025 est en chute libre. Selon un arrêté du 7 juillet, seules 7 974 places sont à pourvoir, soit 1 510 de moins que l’année précédente. Jamais depuis 2016, le renfort étudiant n’aura été si faible à l’hôpital. Un vrai problème quand on sait que le bon fonctionnement de nombre d’établissements repose sur cette main-d’œuvre corvéable et peu revendicative.
Changement de règles du jeu
La totalité des CHU vont perdre en novembre des postes d’internes, toutes spécialités confondues. A commencer par les plus importants : 92 internes à Lille, 74 à Lyon. A l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, l’effectif tombe de 1 556 étudiants l’an dernier à 1 341 internes pour 2024-