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JO 2024 : la contrôleure générale des lieux de privation de liberté alerte Darmanin sur des atteintes aux droits des patients en psychiatrie

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Dominique Simonnot a adressé un courrier de saisine au ministre de l’Intérieur fin juin, dans lequel elle s’inquiète des «instructions adressées par plusieurs préfectures à certains établissements de santé mentales aux fins de restrictions des droits des patients» en raison du passage de la flamme olympique dans les départements.
Dans l'hôpital psychiatrique de Ville-Evrard à Saint-Denis, le 3 novembre 2020. (Christophe Archambault/AFP)
publié le 11 juillet 2024 à 18h28

Les patients en psychiatrie, un danger pour les Jeux olympiques de Paris ? C’est en tout cas ce que suggère l’Etat, via des mails et des appels d’Agences régionales de santé – qui dépendent des préfectures – reçus par plusieurs établissements de santé mentales, selon la contrôleure générale des lieux de privation de liberté. Dans un courrier daté du 21 juin et adressé au ministre de l’Intérieur, Dominique Simonnot fait état d’alertes du monde médical dans au moins quatre départements : en Loire-Atlantique, en Charente, en Ille-et-Vilaine et en Martinique.

«Mon attention a été appelée sur des instructions adressées par plusieurs préfectures à certains établissements de santé mentales aux fins de restrictions des droits des patients admis en Soins psychiatriques sur demande de représentant de l’Etat (SDRE). Ces instructions, justifiées par le passage de la flamme olympique dans les villes concernées et signifiées aux services concernés selon des modalités diverses, tendent en effet à restreindre de manière significative les possibilités d’octroi à ces patients d’autorisations de sortie, d’une part, de passage en programme de soins ou de levées de mesures de soins sans consentement, d’autre part», écrit la contrôleure générale.

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