«Plus aucune femme atteinte d’un cancer du sein sans soin de kinésithérapie adapté». Le slogan du Réseau des kinés du sein (RKS) ressemble à une prière. Car si aujourd’hui le recours à la kinésithérapie est souvent intégré dans le parcours de soins des patientes atteintes de cancer mammaire – une femme sur huit en France – ayant subi une tumorectomie (ablation partielle du tissu mammaire) ou une mastectomie (ablation totale), il est plus rare qu’elles se voient orientées vers un kiné spécialisé en sénologie, la discipline dédiée à la santé du sein. Pourtant, la kinésithérapie se révèle salvatrice pour de nombreuses femmes dans la gestion de la douleur post-reconstruction mammaire liée aux postures, à la cicatrice, ou aux effets des chimios et radiothérapies.
Une pratique qui ne se limite plus – comme elle l’était à ses débuts – au traitement du «gros bras» (le lymphœdème qui est une augmentation du volume du bras en raison d’un dysfonctionnement du système lymphatique), comme l’explique Juliette Moreau, kinésit