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La bronchiolite se propage dans l’Hexagone, la région Hauts-de-France touchée à son tour

L’épidémie annuelle, qui frappe notamment les bébés, se profile dans de nouveaux territoires français avec le passage d’une nouvelle région, les Hauts-de-France, en pré-épidémie, a indiqué mercredi 6 novembre Santé publique France.
30% des nourrissons des moins de deux ans sont touchés chaque année par la bronchiolite. (BSIP/Getty Images)
publié le 6 novembre 2024 à 18h57

La bronchiolite gagne du terrain en France métropolitaine. Cette maladie respiratoire, provoquée par le Virus respiratoire syncytial (VRS), touche chaque année 30 % des nourrissons de moins de 2 ans et entraîne des milliers d’hospitalisations. L’épidémie a démarré en France et se propage dans l’Hexagone à l’approche de l’hiver : selon Santé Publique France, après l’Ile-de-France et la Bretagne, les Hauts-de-France sont désormais passés en phase de pré-épidémie. Dans les départements d’Outre-mer, la Guadeloupe et la Martinique sont affectées depuis fin octobre et la Guyane depuis fin juillet.

1 740 enfants de moins de 2 ans sont passés aux urgences en métropole pour bronchiolite entre le 28 octobre et le 3 novembre et 542 - presque en totalité des bébés âgés de moins de 1 an - ont été hospitalisés. C’est plus que la semaine précédente. «Les indicateurs liés à la bronchiolite étaient en augmentation en médecine de ville ainsi qu’à l’hôpital», précise Santé publique France. Mais bonne nouvelle : ils restent «à des niveaux inférieurs à ceux observés les trois années antérieures à la même période.»

Deux traitements préventifs à disposition

Il faut dire que cette saison de bronchiolite est marquée par l’espoir de réduire les formes les plus graves et mortelles de la maladie : deux traitements préventifs existent, l’un pour les bébés, l’autre pour les futures mamans. Le Beyfortus d’AstraZeneca et Sanofi est un anticorps donné directement aux nourrissons. Pour les femmes enceintes, il existe un vaccin, l’Abrysvo de Pfizer, qui peut leur être administré avant la naissance.

Le premier était déjà disponible l’an dernier : administré à 250 000 enfants il a permis de prévenir entre 76 % et 81 % des formes graves de la maladie et d’éviter 5 800 hospitalisations, dont plus de 4 000 chez des petits de deux mois et moins, selon les calculs de deux études de Santé publique France et de l’Institut Pasteur. Le vaccin pour les femmes enceintes est la nouveauté de cette année et permet de donner le choix aux parents qui hésiteraient à immuniser leur bébé par une injection de Beyfortus. Selon les essais cliniques soutenus par le laboratoire, publiés dans le New England Journal of Medicine, il permet de réduire les infections respiratoires sévères liées au VRS de plus de 81 % dans les trois mois suivant la naissance, et près de 70 % à six mois.

Santé publique France a aussi fait le point sur l’évolution du Covid et de la grippe saisonnière, face auxquels une campagne de vaccination couplée a commencé mi-octobre auprès des personnes à risque, leur entourage et les soignants. Les cas de grippe détectés en métropole restent encore «sporadiques», tandis que la Réunion est touchée par une épidémie depuis fin septembre. Quant au Covid, la dernière vague continue de s’amenuiser, vu les données des cabinets médicaux, des hôpitaux, des eaux usées, ou encore des décès.