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Médicaments

La colère des patients face à la pénurie de psychotropes : «J’ai ressenti tous les effets du manque»

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Depuis plusieurs mois, l’Agence nationale de sécurité du médicament alerte sur les tensions d’approvisionnement de nombreux traitements prescrits dans le cadre de maladies psychiques. Des solutions existent, mais non sans conséquences, et encore faut-il que les pharmacies y consentent. Des patientes témoignent pour «Libé» de leur quotidien chamboulé.
Anne, Parisienne de 28 ans, est atteinte d'un trouble de la personnalité borderline. A Paris, le 20 mai 2025. (Denis Allard/Libération)
publié le 20 mai 2025 à 21h06

En début d’année, les allers-retours à la pharmacie ont rythmé les journées de Floriane. Objectif : obtenir de la quétiapine, une molécule qui permet notamment de traiter la schizophrénie, la bipolarité et les troubles de la personnalité borderline, principalement commercialisée en France sous le nom de Xeroquel, frappée par une pénurie. «On me donnait dix comprimés, mais puisque j’en prends trois de 50 mg tous les soirs, en trois jours, je n’avais plus rien. C’était du dépannage», raconte cette femme bipolaire de 31 ans originaire de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). Les pharmacies sont en effet soumises à un système de quotas depuis la mi-février et ont l’obligation de délivrer exclusivement à l’unité ou à l