Les avions vont et viennent dans le ciel au-dessus d’un désert… médical. Et même le premier du pays, l’Ile-de-France, compte tenu de la densité de population. Anne (1), 37 ans, habite près de l’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle. Elle a l’habitude de lutter pour trouver des médecins, et surtout des dermatologues. Fin 2022, de fortes rougeurs sur le visage l’invitent à se renseigner sur les origines possibles. Elle navigue sur Internet et soupçonne une maladie de la peau, la couperose, que des séances de laser non remboursées permettraient de soigner.
Elle s’étonne de décrocher le graal d’un rendez-vous chez une dermatologue dans les quinze jours. Elle découvre alors un système à deux vitesses : les actes de médecine esthétique dispensent du parcours du combattant habituel. Les cartes bancaires ne sont pas acceptées par la praticienne qui reçoit dans un «centre laser» d’une clinique du Val-d’Oise. Anne paie cash les 150 euros pour cinq minutes de rendez-vous avec confirmation de la couperose et une première séance de laser. Même tarif pour la deuxième puis la dernière quelques mois plus tard.
Enquête
Mais quinze jours après cette dernière séance, son visage se couvre de boutons. Doctolib précise bien dans un encart qu’à l’établissement privé où elle s’est rendue, «il n’y a pas de consultations dermatologiques. Le docteur v