Elles sont devenues des «zombies», démunies «face à des géants». Assise sur son fauteuil roulant à l’entrée d’un congrès de médecins gynécologues et urologues, tenu le 11 juin à Biarritz, Anabela Neto, Paloise de 56 ans, résume ainsi le combat de femmes victimes de dispositifs médicaux censés traiter la descente d’organes ou l’incontinence urinaire. Elles sont des dizaines à tenter sans relâche d’obtenir de la justice une reconnaissance de leur statut de victimes, au regard des conséquences lourdes de la pose de ces «bandelettes» sur leur santé.
Autour de son fauteuil, la quinquagénaire, arrivée de bonne heure, a disposé des pancartes et distribué ses flyers aux médecins présents, pendant de longues heures en plein soleil. Depuis une opération en 2021, sa vie a basculé : douleurs chroniques aigües, incontinence, sexualité douloureuse, voire impossible, incapacité à marcher et même idées suicidaires, le tableau peint par Anabela, identique pour de nombreuses patientes, ressemble à un «enfer».
«Problème de santé publique»
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