Ce Noël 2024, Aurore l’attendait avec impatience : de retour de Chine, cette professeur d’anglais de 28 ans n’avait pas vu certains membres de sa famille depuis presque deux ans. Grands-parents, oncles, tantes, cousins se réunissaient chez ses parents près de Niort (Deux-Sèvres). Le 24 au soir, elle aide à la cuisine, fait le service, n’a pas vraiment le temps de discuter - pas grave, elle pourra tranquillement le faire le lendemain. C’était sans compter cette gastro qui l’a terrassée quelques heures plus tard. Migraine le matin, pour l’ouverture des cadeaux, puis douleurs crescendo. «J’ai quitté la table après avoir mangé deux petits fours. J’ai passé le reste de l’après-midi à dormir et aller aux toilettes pour vomir.» Pas vraiment les retrouvailles imaginées. La veille, c’était sa sœur qui n’avait pas pu réveillonner.
Beaucoup d’autres, comme elle, ont dû troquer les huîtres, les marrons ou la bûche contre un lit et une tisane. «Pas de chance», pourrait-on dire. Pas si étonnant non plus : Noël a la fâcheuse habitude de se fêter au beau milieu d’épidémies – et peut même les alimenter, en favorisant les rassemblements. Il suffit de jeter un œil au