L’Agence nationale du médicament (ANSM) a annoncé ce vendredi 20 juin que tout médecin pourra prescrire les médicaments GLP-1 Wegovy (sémaglutide), Mounjaro (tirzépatide) et Saxenda (liraglutide) pour traiter l’obésité, à compter du 23 juin.
«Cette mesure vise à faciliter un accès plus équitable à ces traitements, disponibles uniquement sur ordonnance», justifie l’ANSM dans un communiqué. Jusqu’ici la prescription initiale de ces médicaments devait être réalisée par un médecin spécialiste en endocrinologie-diabétologie-nutrition mais les renouvellements pouvaient être réalisés par tout médecin.
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L’autorité sanitaire avait prévenu fin mai qu’elle envisageait d’élargir les conditions de prescription et de délivrance de ces médicaments de la classe des analogues GLP-1, qui favorisent la perte de poids en imitant une hormone digestive.
Elle dit dans son communiqué avoir constaté que «la limitation de la prescription initiale aux médecins spécialistes en endocrinologie-diabétologie-nutrition ou compétents en nutrition a pu en freiner l’accès pour certains patients, du fait de délais parfois importants pour consulter un spécialiste».
«Effets indésirables»
Ces médicaments sont des traitements de seconde intention, c’est-à-dire qu’ils ne doivent être prescrits qu’«en cas d’échec de la prise en charge nutritionnelle, et en association à un régime hypocalorique et à une activité physique», rappelle l’ANSM.
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Ils ne doivent «pas être utilisés pour la perte de poids à des fins esthétiques, c’est-à-dire pour la perte de poids chez des personnes sans surpoids, ni obésité et qui n’ont pas de problèmes de santé liés au surpoids» car ces usages inappropriés peuvent exposer à «des effets indésirables parfois graves».
L’agence maintient ainsi «une vigilance élevée sur l’utilisation de ces médicaments et une surveillance renforcée et continue des risques associés aux aGLP-1».