La publication le 7 novembre de l’avis du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires sur le syndrome post-Covid et les enjeux médicaux, sociaux et économiques de sa prise en charge a été saluée par les associations de patients atteints de Covid long, habituées jusqu’ici à confronter le déni bien français de cette pathologie. Celle-ci est en effet réduite par nombre de médecins à un «syndrome de détresse corporelle» touchant essentiellement des femmes «qui ont très peu de risques de faire un Covid grave. Quand on étudie leur profil, ce sont souvent des personnalités anxieuses, perfectionnistes, avec une tendance au catastrophisme, avec une hyperfocalisation sur des symptômes fluctuants, qui disparaissent à la distraction», assure le professeur Eric Caumes dans une interview à Doctissimo. Cette hystérisation du Covid long a longtemps servi le gouvernement qui, après avoir considéré l’arrivée d’omicron en janvier 2022 comme une chance pour l’ensemble de la population d’acquérir une immunité hybride, a estimé à l’approche d’une élection présidentielle que la pandémie était derrière nous.
Le Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars) – dont on peut se demander légitimement ce qu’il a anticipé jusqu’ici en ne prenant jamais position su