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Libération
Chronique «Aux petits soins»

La santé publique, une affaire de confiance mais aussi de sciences

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Cette semaine, trois dossiers d’univers différents montrent la fragilité de maintenir une politique de santé publique efficace et indépendante.
Des étiquettes indiquant le Nutriscore sur des boîtes de conserves, dans un supermarché à Savenay (Loire-Atlantique), en février 2023. (Loïc Venance/AFP)
publié le 3 décembre 2024 à 1h13

Le chiffre vient de tomber. A peine un poste sur cinq d’internes en santé publique seront pourvus pour 2025. C’est bien peu, et cela laisse augurer de jours incertains pour cette discipline médicale pourtant essentielle. «La santé publique, c’est un métier, disait récemment le professeur François Bourdillon. Les politiques ont tendance à croire que ce n’est que du bon sens, et que tout le monde peut en faire or ce n’est pas le cas.» Ces derniers jours encore, trois dossiers confirment combien cette discipline est affaire de compétence, mais aussi de confiance.

Levothyrox ou le manque de confiance

Dans le long, très long feuilleton autour du Levothyrox – ce fameux et très utilisé médicament qui soigne la glande thyroïde, dont le conditionnement avait été modifié en 2017 –, la Cour de cassation a rendu le 14 novembre un arrêt qui risque de faire date. Il donne raison aux patients, reconnaissant «un lien de causalité direct» entre la prise du Levothyrox “nouvelle formule” et les troubles présentés par des dizaines de milliers de patients victimes.

Souvenons-nous, à l’époque, des experts, des politiques, des ministres même, ainsi que