Attendues fin mars 2022, les conclusions définitives du rapport de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) sur l’IHU de Marseille ont finalement été publiées le 27 avril, trois jours après le second tour de l’élection présidentielle. L’Institut hospitalo-universitaire et son directeur, le professeur Didier Raoult, y sont épinglés pour «des graves manquements et non-conformités [...] à la réglementation des recherches impliquant la personne humaine», notamment «sur le plan éthique», et une «mise en danger des patients». En termes simples, cela signifie que Didier Raoult s’est affranchi des règles de base concernant les études scientifiques, et a mené des recherches mettant en cause la personne humaine.
Les soignants, les scientifiques et les journalistes qui ont tiré la sonnette d’alarme depuis mars 2020 et refusé d’obtempérer à ses injonctions, ont essuyé critiques véhémentes, harcèlement et menaces de mort de la part de ceux que Didier Raoult avait convaincus, vidéo après vidéo, passage médiatique après passage médiatique, qu’il existait un traitement simple et peu