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Libération
Tabou levé

Le chroniqueur télé Bertrand Chameroy reconnaît avoir souffert de dépression

Santé mentaledossier
Absent plusieurs semaines de l’antenne de France 5 en janvier, le trentenaire avait expliqué souffrir «d’une grosse grippe». Un prétexte pour cacher une dépression, comme il l’a reconnu ce dimanche 20 avril dans «la Tribune dimanche».
Bertrand Chameroy en mai 2024 à Cannes (Jacky Godard/Photo12. AFP)
publié le 20 avril 2025 à 17h30

En janvier dernier, de nombreux téléspectateurs de C à Vous sur France 5 s’étaient étonnés de ne plus voir, pendant plusieurs semaines, le chroniqueur Bertrand Chameroy à l’antenne. Officiellement, l’ancien de Touche pas à mon poste souffrait «d’une grosse grippe» et devait donc prendre du temps pour se rétablir. Mais il n’en était rien. Si le trentenaire a pris du recul, c’est pour une tout autre raison. «En réalité, le mot exact était “dépression”. Je n’ai désormais plus honte de le dire», a-t-il confié à la Tribune dimanche à l’occasion d’un portrait publié dans le numéro sorti le dimanche 20 avril. «Personne ne devrait en avoir honte, ajoute-t-il. Je me suis enfin écouté. J’avais besoin de ces trois semaines de mise au vert pour souffler, comprendre, me retrouver, me reconnecter aux belles choses de la vie. Et parler. C’est essentiel.»

Auprès de l’hebdomadaire, celui qui officie aussi sur France Inter en remplacement temporaire de Matthieu Noël rend hommage aux personnels soignants avec qui il a pu échanger. «Discuter avec les formidables personnes (psychologues, médecins, etc.) qui m’accompagnaient a été d’une aide précieuse. Leur écoute et leurs conseils me permettent aujourd’hui d’avancer plus sereinement», affirme-t-il. Bertrand Chameroy se réjouit, par ailleurs, de voir que «le tabou de la santé mentale commence enfin – et seulement – à sauter.». «Si les témoignages de personnalités sur les maux qui les rongent ou les ont rongées, et qui touchent également des millions de Français, peuvent en aider ne serait-ce qu’un, ce sera une belle avancée» poursuit-il, justifiant donc sa sortie du silence.

Ces derniers mois (voire années), plusieurs artistes ou personnalités des médias ont décidé de médiatiser leurs problèmes de santé mentale. Après une pause de 2016 à 2022, le chanteur belge Stromae avait, par exemple, assumé souffrir de dépression dans ces textes. Plus récemment, c’est l’animateur de la matinale de France Inter Nicolas Demorand qui a pris la plume pour raconter dans un livre - Intérieur nuit (Les Arènes) - qu’il souffre de bipolarité. De quoi contribuer à lever, petit à petit, le tabou de la santé mentale.