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Le cyclone Chido vécu à l’intérieur du seul hôpital de Mayotte : «Quand les toits ont commencé à s’envoler, on s’est mis sous les tables»

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Cyclone Chidodossier
Malgré une communication verrouillée, plusieurs membres du personnel du seul établissement de l’archipel témoignent de la situation après le passage de l’ouragan samedi 14 décembre.
Un avion militaire français sur la base aérienne de Saint-Denis-la Réunion, le 16 décembre 2024, débarquant des évacués sanitaires de Mayotte vers le CHU de Saint-Denis-de-la-Réunion. (Richard Bouhet/AFP)
publié le 16 décembre 2024 à 21h17

Toits arrachés, inondations, services entiers à l’arrêt… Quarante-huit heures après le passage de l’ouragan Chido à Mayotte – dont le bilan reste flou mais qui pourrait avoir fait des milliers de morts et de blessés –, la situation dans le seul hôpital de l’archipel, situé à Mamoudzou, était très difficile à cerner. L’établissement, qui abrite notamment la plus grande maternité de France, a été «très endommagé» par la tempête selon la ministre de la Santé démissionnaire, Geneviève Darrieussecq, interrogée ce lundi 16 décembre par France 2.

Mais en raison d’une communication officielle verrouillée par la préfecture locale, les informations sur l’état réel de l’hôpital filtrent au compte-gouttes. Ce week-end, la direction a formellement interdit au personnel de parler à la presse et le service de communication du centre hospitalier, situé dans une zone sérieusement endommagée, ne communique pas.

«L’hôpital a subi des dégâts des eaux importants, ainsi que des dégradations, notamment dans la partie chirurgie, réanimation, urgences, maternité», s’est bornée à préciser Gene