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Espoir

Le Danemark prévoit d’éradiquer le cancer du col de l’utérus d’ici 2040

Grâce à son adhésion au programme de vaccination HPV et au dépistage, le pays du Nord est en mesure d’atteindre, concernant la maladie, un taux de récurrence inférieur à 4 sur 100 000, soit le seuil pour la considérer éradiquée.
Au Danemark, le taux de vaccination contre l’infection au papillomavirus est de 89 % pour les garçons et filles de 12 ans. (SPL /Sciencephoto.fr)
publié le 14 avril 2025 à 13h13

Un horizon plein de promesses. Le Danemark devrait avoir éradiqué le cancer du col de l’utérus d’ici 2040, grâce à l’adhésion au programme de vaccination HPV et au dépistage, a annoncé ce lundi 14 avril la Ligue danoise de lutte contre le cancer. «Même avant 2040, si peu de femmes pourraient être touchées par la maladie qu’elle pourrait être considérée comme éliminée», s’est félicitée l’institution dans un communiqué. «Ce sera la première fois qu’un type de cancer disparaît», ajoute-t-elle.

Actuellement, le taux de récidive de ce type de cancer est inférieur à 10 sur 100 000, selon une étude publiée dans le Journal des médecins danois. D’après les critères de l’Organisation mondiale de la Santé, la maladie sera considérée comme éradiquée au Danemark avec un taux de récidive inférieur à 4 sur 100 000.

Le taux de vaccination contre l’infection au papillomavirus (HPV), principale cause de la maladie, est de 89 % pour les garçons et filles de 12 ans à la première des deux doses du vaccin. C’est un tout petit peu moins que l’objectif de 90 %.

Le vaccin, gratuit, a été introduit chez les filles en 2008-2009 et en 2019 chez les garçons. Sur le dépistage, 60 % des femmes au Danemark acceptent l’offre, soit dix points de moins que l’objectif de 70 % de participation. La Suède affiche un objectif d’éradication encore plus rapproché, à 2027, selon les centres régionaux de cancérologie (RCC) suédois.

Selon les chiffres de Santé publique France, plus de 100 000 élèves en classe de cinquième ont été vaccinés en 2023 pendant que 300 000 adolescents du même âge l’ont été en ville. De quoi porter le total d’adolescents de 12 ans vaccinés à 420 000, soit 48 % des concernés. Pour autant, le taux de vaccination contre le papillomavirus est très faible en France par rapport à d’autres pays européens, puisqu’il n’était que de 28 % en 2020. De quoi inquiéter les professionnels de santé et convaincre les pouvoirs publics à multiplier les campagnes d’incitation. Toujours d’après Santé publique France, 3 000 cancers du col de l’utérus sont recensés chaque année dans le pays.