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Libération
Journal d'un système de santé en crise

Le dépistage du Covid, une vraie crise de tests

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Journal d'épidémie, par Christian Lehmanndossier
Christian Lehmann est médecin et écrivain. Pour «Libération», il tient la chronique d’une société touchée par les crises sanitaires et du service public. Selon lui, le déremboursement des tests en pharmacie témoigne du déni des instances politiques et scientifiques de la persistance du Covid.
En pratique, on se retrouve dans une situation où le Covid, maladie à déclaration obligatoire, n’est plus détecté systématiquement. (Amaury Cornu/Hans Lucas. AFP)
publié le 5 mars 2025 à 12h14

Depuis le 1er mars 2025, les tests de dépistage du Covid-19 en pharmacie ne sont plus remboursés par l’Assurance maladie sans prescription médicale. C’est ce qu’indique un arrêté publié au Journal officiel du 22 février portant abrogation de diverses mesures de gestion de la crise sanitaire. Un simple coup d’œil permettra de juger de sa lisibilité…

Un communiqué de la Direction de l’information légale et administrative, sous l’autorité du Premier ministre, précise que «les personnes vulnérables, les personnes âgées ou les personnes en affection longue durée continueront de bénéficier d’un remboursement sur prescription médicale» et conseille aux autres de se renseigner «sur les alternatives de dépistage disponibles». Ou encore : «Consultez votre médecin traitant pour toute question relative à votre situation personnelle. Les autotests, bien que non remboursés, restent une option accessible pour un dépistage rapide et fiable.»

Commençons par une précision simple : les tests de dépistage du Covid-19 disponibles en pharmacie sont des tests antigéniques. Très utiles au début parce qu’ils permettaient d’obtenir une réponse en quelques minutes, ces tests, qui s’effectuent par prélèvement nasopharyngé (comm