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Le gouvernement interdit Sniffy, une poudre énergisante à inhaler par le nez

La ministre de la Santé Catherine Vautrin a annoncé mercredi avoir signé un arrêté d’interdiction de la poudre Sniffy, commercialisée depuis quelques mois sous la forme d’une poudre blanche et vendue comme un produit énergisant.
La boîte était vendue sur le site internet de la marque au prix de 14,90 euros, l’unité. La poudre était accompagnée d’une pipette et était interdite aux mineurs. (Jean-Michel Delage/Hans Lucas via AFP)
publié le 25 juillet 2024 à 7h46
(mis à jour le 27 juillet 2024 à 9h43)

Le ministre de la Santé l’avait promis, c’est chose faite. La poudre blanche énergisante qui ressemblait à s’y méprendre à de la cocaïne est dorénavant interdite. «Ma crainte, c’est celle d’une très mauvaise habitude, parce qu’une poudre blanche que vous commencez à sniffer c’est parfaitement addictif et le lien avec des produits illicites est évident», a commenté Catherine Vautrin depuis l’hôpital Necker à Paris où elle visitait les équipes du Samu de Paris.

La ministre a indiqué avoir saisi la Commission européenne le 3 juin pour demander l’autorisation de prendre un arrêté d’interdiction concernant le produit et avoir reçu une réponse favorable. L’arrêté a été publié ce samedi 27 juillet au Journal officiel pour entrer en application.

Le gouvernement avait déjà annoncé fin mai son intention d’interdire cette poudre blanche à inhaler par le nez présentée comme énergisante qui suscite la controverse car sa consommation rappelle celle de la cocaïne.

«Une poudre blanche qu’on inhale par le nez ? Bien que cela puisse évoquer le plaisir interdit, c’est totalement conforme à la loi», vantait la marque Sniffy sur son site internet. Son produit qui se décline en plusieurs saveurs est vendu sur Internet et chez certains buralistes. Il agirait pendant 20 à 30 minutes. La boîte est vendue sur le site internet de la marque au prix de 14,90 euros, l’unité. La poudre est accompagnée d’une pipette. Elle est interdite aux mineurs.

Selon la marque, le produit contient de la l-arginine, un acide aminé, de la caféine, de la créatinine, de la l-citrulline, la taurine ou encore de la maltodextrine. La publicité autour de ce produit a provoqué l’indignation et les condamnations de représentants de plusieurs professions, syndicats policiers ou buralistes et spécialistes des addictions.

Mise à jour ce samedi 27 juillet à 9 h 40 avec la parution au Journal officiel.