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Libération
Drames

Le nombre de noyades mortelles en nette hausse chez les enfants et les adolescents depuis le début de l’été

Dans un rapport publié ce vendredi 22 août, Santé publique France fait état de 37 jeunes décédés par noyade depuis le 1er juin, contre 28 l’année dernière.
Des gens se baignent dans la Loire à la plage de Nevers, le 1er juillet 2025. (Frédéric Moreau/Hans Lucas via AFP)
publié le 22 août 2025 à 14h40

Un premier bilan de l’été. Du 1er juin au 13 août, 268 personnes sont mortes par noyade, annonce Santé publique France ce vendredi 22 août. Si ce chiffre est globalement stable sur un an, l’institution pointe une augmentation des victimes chez les enfants et les adolescents : 37 d’entre eux sont décédés, contre 28 sur la même période en 2024.

C’est surtout dans les cours d’eau que la plus grande mortalité des jeunes a été recensée. Elle est passée de 6 décès l’an dernier, à 16 cet été. Ces décès «concernaient principalement les mineurs de plus de 10 ans», pour 13 d’entre eux. A noter que la majorité de ces drames ont eu lieu sur le même week-end : 11 décès sont survenus le 1er juin, après le chavirage d’une pirogue sur le fleuve Maroni en Guyane.

Au total, tous âges confondus et quelle que soit la gravité, 1 013 noyades ont été recensées dans l’Hexagone et en Outre-mer cet été (contre 886 sur la même période en 2024, soit une hausse de 14 %). Parmi elles, une sur quatre a été mortelle, précisent ce vendredi les autorités sanitaires.

Cette année, la période de canicule du 19 juin au 6 juillet a vu bondir de 139 % le nombre de décès par noyade comparé à un an plus tôt : 86 ont été enregistrés cette année, contre 36 sur la même période en 2024. «Les conditions météorologiques de cette période ont probablement entraîné un afflux des populations vers les lieux de baignade pour se rafraîchir, et ceci à un moment où la surveillance des sites en milieu naturel n’avait pas systématiquement commencé», explique Santé publique France.

En outre, le nombre de noyades suivies de décès en mer a augmenté de 40 % (113 contre 81), note l’agence sanitaire, «concernant principalement les adultes». Elle insiste sur la «nécessité impérieuse de poursuivre la prévention sur le risque de noyades à tous les âges, particulièrement en amont et au cours des périodes de fortes chaleurs».