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Restrictions budgétaires

Le département de la Drôme ferme sept centres de santé sexuelle : «Le public va devoir se rabattre sur des structures à plus de 50 km»

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Le conseil départemental drômois a voté ce lundi 14 avril, dans le cadre de son budget 2025, la fermeture de sept centres de santé sexuelle qu’il gère directement et la baisse de 20 % des subventions au Planning familial.
Chaque année, on décompte 265 consultations avec sage-femme ou médecin dans les centres de santé sexuelle drômois. (Florence Brochoire/Libération)
publié le 14 avril 2025 à 8h36
(mis à jour le 14 avril 2025 à 18h20)

Quand certains départements suppriment leurs subventions à la culture, d’autres font des économies sur la santé sexuelle. Ce lundi 14 avril, le Conseil départemental de la Drôme (à majorité LR) a acté la fermeture (1) le 30 juin prochain des sept centres de santé sexuelle (CSS) qu’il gère et finance totalement, sur les 18 existants sur son territoire.

S’ajoute à la fermeture de ces centres une réduction de 20 % des subventions allouées par le département de la Drôme au Mouvement français pour le Planning familial (MFPF) et à certains hôpitaux publics, conventionnés pour piloter les onze autres CSS drômois. Le département déléguera désormais à 100 % les missions de prévention et de planification familiale, pour un budget de 700 000 euros en 2025. Un coup dur pour ces structures, spécialisées dans la santé sexuelle, de la contraception aux interruptions volontaires de grossesse (IVG), des violences sexuelles au dépistage des infections sexuellement transmissibles (IST).

Suppression de quatre postes à temps plein

Si les subventions ont pu diminuer par le passé à hauteur de 10 %, cette année, cette baisse représente 65 000 euros pour le Planning familial. «Ça revient à dire : «On réduit votre budget et démerdez-vous». Ce n’est rien pour un département qui cherche des millions. Mais pour nous, c’est énorm