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Virus

Le risque d’une épidémie de grippe aviaire réhaussé de «négligeable» à «modéré» en France

Le niveau d’alerte a été relevé mercredi 15 octobre, en raison des migrations saisonnières d’oiseaux sauvages et de la confirmation d’un foyer dans un élevage du Pas-de-Calais.

Des canards à Castelnau-Tursan, le 1er juillet 2024. (Justine Bonnery/Hans Lucas. AFP)
Publié le 15/10/2025 à 10h53

Il y a, en Europe comme en France, «une dynamique d’infection». Le risque d’épidémie de grippe aviaire a été relevé mercredi 15 octobre à «modéré» dans l’Hexagone, d’après un arrêté publié au Journal officiel – il était jusqu’à présent considéré comme «négligeable». Ce niveau de risque est le deuxième de trois niveaux : élevé, modéré et négligeable.

«Cet arrêté […] est pris suite à la mise en évidence d’une dynamique d’infection dans l’avifaune sauvage migratrice en Europe, y compris en France», détaille le ministère de l’Agriculture, qui insiste donc sur les risques croissants liés aux migrations d’oiseaux sauvages. Mais également, indique le ministère, en raison de «la confirmation du premier foyer de la saison épizootique dans un élevage de volailles dans le Pas-de-Calais».

Deux foyers confirmés

Un foyer de grippe aviaire hautement pathogène a en effet été confirmé la semaine dernière dans un élevage de faisans et de perdrix à Pihen-lès-Guînes, près de Calais. Les autorités avaient alors appelé l’ensemble de la filière «à l’application la plus stricte des mesures de biosécurité pour empêcher le virus d’entrer dans les élevages via la faune sauvage (en cette période de migration) et les activités humaines, et éviter sa diffusion entre élevages».

Un deuxième foyer a été confirmé mardi 14 octobre dans un élevage à Luneray, près de Dieppe (Seine-Maritime), la veille de la publication du nouvel arrêté. Les volailles présentes dans l’élevage, des pintades, canards, oies ou poules, vont être abattues afin d’éviter une propagation du virus, a précisé la préfecture du département.

Après une flambée du virus en France à la fin de l’année 2024 et au début de l’année 2025, le risque de grippe aviaire avait été abaissé de «modéré» à «négligeable» en mai sur l’ensemble du territoire de France métropolitaine du fait d’une «amélioration de la situation sanitaire» chez les oiseaux.