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Libération
Effet indésirable

Le vaccin contre le papillomavirus est l’«un des plus sûrs au monde», défend le ministre de la Santé

Après la chute mortelle d’un adolescent s’étant fait vacciner en Loire-Atlantique, Aurélien Rousseau a insisté sur la sûreté du vaccin, efficace contre les virus HPV.
Au collège Théodore-Monod de Vern-sur-Seiche (Ille-et-Vilaine), un collégien reçoit une dose du vaccin contre le papillomavirus, le 9 octobre 2023. (Damien Meyer/AFP)
publié le 31 octobre 2023 à 13h55

Déminer toute polémique potentielle. Au lendemain de l’annonce de la mort d’un adolescent victime d’un malaise et d’une chute après s’être fait vacciner contre le papillomavirus en Loire-Atlantique, Aurélien Rousseau, ministre de la Santé, a voulu rassurer sur la sûreté de ce vaccin, qui fait l’objet d’une campagne de vaccination nationale auprès des collégiens de classe de 5e, lancée début octobre.

Ce drame n’a «aucun lien avec le produit injecté», a insisté le ministre, interrogé sur RTL ce mardi 31 octobre. «C’est un vaccin que l’on connaît très bien, il a été 300 millions de fois injecté dans le monde. La vaccination, c’est toujours quelque chose qui suscite des interrogations, des doutes. Il n’y a pas de risques sauf les risques qu’on connaît», a-t-il déclaré, rappelant que la vaccination n’était «pas obligatoire» et que les parents pouvaient s’y opposer. Le vaccin est efficace contre les virus HPV, à l’origine de nombreux cancers comme celui du col de l’utérus.

«On va reconstituer minute par minute tout ce qui s’est passé», a détaillé le ministre, suggérant que le malaise de l’élève avait pu être provoqué par une «peur de l’aiguille». Devant l’Assemblée nationale lundi, Aurélien Rousseau, qui avait dit partager la «douleur» des parents du jeune garçon, avait déjà affirmé que ce type de malaise était «le principal effet indésirable de toute forme de vaccination».

20 000 vaccins injectés en un mois

Dans un communiqué publié lundi, l’Agence régionale de santé (ARS) des Pays-de-la-Loire avait également exclu tout lien entre le produit et le malaise. «Ce type de malaise peut survenir du fait du stress provoqué par la vaccination mais est sans lien avec le produit vaccinal ou à un défaut de qualité du vaccin», a détaillé l’ARS.

L’adolescent, élève de 5e du collège Saint-Dominique à Saint-Herblain près de Nantes, avait fait une «chute lourde» qui avait provoqué un traumatisme crânien, suite à un malaise survenu quinze minutes après la vaccination, avait précisé l’ARS lundi. L’élève avait été hospitalisé au CHU de Nantes après sa chute mais son état s’est dégradé dans les jours qui ont suivi et il est «décédé ce 27 octobre», précise le communiqué. Une enquête pour homicide involontaire a été ouverte, a annoncé lundi le parquet de Nantes. Une enquête administrative a également été diligentée par le directeur général de l’ARS.

Depuis le début de la campagne il y a un mois, «à peu près 20 000 vaccins ont été injectés», a indiqué Aurélien Rousseau devant l’Assemblée. «C’est le seul événement indésirable grave, tragique que nous avons eu à connaître», a fait savoir le ministre.

Selon l’ARS, la campagne de vaccination, qui avait été suspendue en Loire-Atlantique le vendredi 20 octobre, veille des vacances scolaires, après l’accident du collégien, reprendra dès la rentrée le lundi 6 novembre.