Un nouveau foyer potentiel de légionellose détecté en Savoie. Jeudi 25 septembre, la direction du lycée Paul-Héroult de la commune de Saint-Jean-de-Maurienne a annoncé la fermeture de l’internat jusqu’à la fin des vacances de la Toussaint, le 2 novembre. En cause, la détection d’un taux trop élevé de légionelles dans le réseau d’eau du troisième étage.
«Les analyses réalisées sur l’eau du bâtiment de l’internat du lycée Paul-Héroult ont révélé la présence d’un taux de légionelles supérieur aux seuils de référence. Aucune trace de légionelle n’a en revanche été détectée dans le bâtiment de l’externat (salles de classe et restauration scolaire)», précise dans un communiqué le rectorat de l’académie de Grenoble, qui ajoute que des opérations de désinfections de l’eau sont déjà entamées.
Cluster toujours en cours à Albertville
Environ 200 élèves ont été renvoyés chez eux grâce à des bus spécialement affrétés dès la mi-journée, selon les informations d’Ici Pays de Savoie. Le rectorat mentionne dans son communiqué le cas de trois élèves internes qui «présentent des symptômes légers» de la légionellose et «bénéficient d’un suivi médical». Causée par l’inhalation de la bactérie légionelle, qui circule dans les réseaux d’eau douce, cette infection pulmonaire grave peut entraîner la mort du patient dans les cas les plus sévères.
Les cours ont repris dès ce vendredi matin, uniquement dans les parties de l’externat où aucune trace de légionelle n’a été détectée. Dans une lettre adressée aux parents d’élèves, le proviseur de l’établissement Bernard Chêne appelle à la vigilance. Les symptômes à surveiller sont nombreux : fièvre, toux, fatigue importante ou encore troubles digestifs.
Sans lien avec la fermeture de l’internat du lycée Paul-Héroult, un cluster de légionellose est par ailleurs toujours en cours dans le secteur d’Albertville, une soixante de kilomètres au nord de Saint-Jean-de-Maurienne. 45 cas y sont déjà recensés, selon le dernier bilan de l’Agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes, publié mercredi au soir. L’enquête pour déterminer l’origine de ce cluster est toujours en cours.